Texte n°1

 

MUTOKU, le désintéressement

 

Le Sutra du cœur (Hannya Shingyo) expose l'essence même des enseignements bouddhiques et de l'activité du Bodhisattva (l'être éveillé). Une des vertus du Bodhisattva est d'être dépourvu de l'idée de gain, de l'esprit d'obtention.

La sagesse et la compassion ne sont pas des moyens d'obtenir l'illumination mais sont la nature même du BOUDDHA. C'est donc son désintéressement (mu-toku) qui fait du Bodhisattva un être éveillé.

De même la pratique de l'Aïkido ne se justifie pas par une course aux grades ni aux titres qui ne fait que renforcer les attachements et va à l'encontre de la nature auto-libératrice de l'Aïkido.

Seule compte la pratique désintéressée, elle seule est libératrice.

 


Texte n°2

Les plis du Hakama:

 

Les sept plis du Hakama symbolisent les sept vertus du Budo. Nous retrouvons ces qualités chez le samourai d’antan. Le Hakama nous incite à réfléter la vraie nature du Bushido.

Le port du Hakama symbolise les traditions qui se sont perpétuées de génération en génération. LAïkido étant issu de l’esprit du Bushido, nous devons nous efforcer dans notre pratique de polir les sept vertus traditionnelles. (Ueshiba Morihei).

 

Signification symbolique des sept plis dans le hakama (5 devant, 2 dans le dos) :

*Jin (Bienveillance et générosité)

Cela suppose une attitude pleine d’attention pour autrui, sans considération d’origine, d’âge,de sexe, d’opinion ou de handicap. Il ne faut jamais causer de trouble ou de peines inutiles.

*Gi (Honneur et justice)

Le sens de l’honneur passe par le respect de soi et des autres. C’est être fidèle à sa parole,à ses engagements et à son idéal.

*Rei (courtoisie et étiquette)

La politesse n’est que l’expression de l’intérêt sincère porté à autrui, quel que soit sa position sociale, au travers des gestes et des d’attitudes pleines de respect. Le cérémonial et l’étiquette font partie de l’extériorisation de la politesse.

*Chi (Sagesse et intelligence)

La sagesse est synonyme d’aptitude à discerner en tous lieux et en toutes choses, le positif et le négatif, à n’accorder aux choses et aux évènements que l’importance qu’ils ont, sans être aveuglé ni se départir sa sérénité.

*Shin (Sincérité)

La sincérité est impérative dans l’engagement martial: sans elle la pratique n’est que simulation et mensonge, tant pour soi-même que pour les autres. L’engagement doit être totale, permanent, sans équivoque car nous savons tous que l’illusion ne peut perdurer longtemps devant les exigences et le réalisme de la voie.

*Chu (Loyauté)

Une valeur en voie de disparition dans notre société contemporaine, alors même que cette valeur est le ciment indéfectible de nos disciplines martiales. Le Budoka s’engage à une fidélité totale et à un respect loyal des règles internes à son École. C’est là le reflet de la rectitude du corps et de l’esprit du pratiquant.

*Koh (Piété)

La piété s’entend ici dans le sens de respect profond et authentique des bases de nos pratiques martiales, bases techniques, spirituelles, historique, philosophiques.

 

 


     Texte n°4                                                   

                                AÏTE                         

                                                                                                                           

                      définition, l’attitude de « Aïté » (et non pas Uke.)

Il semble que Me Ueshiba (fondateur) n'a jamais employé le terme de Uké , terme courant, employé dans beaucoup

d’autres arts martiaux tel le judo,karaté,tai jitsu pour lesquels l’uke  abandonne son corps avec  les conséquences

que cela impliquent, blessures, traumatismes ;

Nous utiliserons dorénavant le terme juste pour notre discipline : Aïté…

Nous étudions l’aïkido …. 

En conformité le rôle de « Aïté » ,va consisté à la recherche d’être bien avec Tori,

(tori=celui qui exécute la technique)

Le Don de soi,me semble le terme approprié qui résume le bon Aïté ;Ce n’est pas l’abandon de soi mais le don,

savoir donner, s’adapter à chaque tori selon son niveau, être généreux.

c’est  une position, une forme d’apprentissage de chaque seconde.

Le travail entre tori et Aïté doit laisser un sentiment, un souvenir agréable….

Ce n’est pas facile et c’est pour cela qu’il y a  apprentissage réciproque de  « tori »  de « Aïté » ensembles.

 Observons  les différences entre les saisies avec contact …katate dori,kata dori….etc…

 et celles sans ..shomen,yokomen Tsuki…etc….

 Ci-dessous juste une liste (non limitative, à compléter) de consignes à travailler :

 Bien attaquer-  présent dans l’attaque - bien chuter (apprendre) - Disponibilité  - à faire varier selon le niveau du partenaire -

 A l’écoute  -  donner le bon mouvement à Tori -Etre sincère -  Faire un avec l’autre…..

  Simplement, rappelons-nous que nous travaillons « au ralenti »,  Donc avec beaucoup de « conventions ».

 


 

  Texte n°5